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Perspectives d’investissement de Capital Group

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Droits de douane : tout comprendre en 5 graphiques
Jared Franz
Économiste
Robert Lind
Économiste

La plupart d’entre nous avons entendu parler des droits de douane en cours d’histoire, au moment d’étudier la crise de 1929 et les effets négatifs du protectionniste des années 1930. Les décennies suivantes ont ensuite été caractérisées par une avancée de la mondialisation et du multilatéralisme, qui se sont traduits par plus de libre-échange et moins de taxes aux frontières. Aujourd’hui, dans le contexte de la politique commerciale déployée par la nouvelle administration Trump, les droits de douane reviennent sur le devant de la scène et suscitent d’intenses débats au sujet de leurs effets possibles sur l’économie mondiale et sur la volatilité des marchés boursiers.


Pour les opposants à cette nouvelle guerre douanière, c’est l’ensemble des pays qui en feront les frais. Mais pour ceux qui soutiennent cette approche, les États-Unis ont raison de vouloir réduire leur déficit commercial à long terme et de chercher à amener leurs partenaires commerciaux à lever leurs propres barrières protectionnistes. Quoi qu’il en soit, la réorganisation du commerce mondial reflète l’évolution de l’ordre géopolitique – et les politiques actuelles ne sont vraisemblablement qu’un début.


Voici cinq graphiques pour illustrer la situation actuelle relative aux droits de douane et pour tenter d’y voir plus clair sur leurs répercussions possibles pour l’économie, les marchés et les investisseurs.


1. Que sont les droits de douane, et à quoi servent-ils ?


Les droits de douane désignent une taxe mise en place par un pays sur les biens importés de l’étranger, notamment pour protéger ses fabricants locaux de la concurrence internationale.


Nous avons identifié quatre grandes motivations – découplage, rééquilibrage, négociation, financement – à l’origine des diverses annonces de droits de douane par les États-Unis, et ce que chacune pourrait engendrer sur le front de l’investissement. Il semble par exemple peu probable que les droits de douane instaurés à des fins de négociation soient maintenus à long terme, tandis que ceux destinés à favoriser un découplage pourraient rester en vigueur de manière indéfinie.


Une grille d’analyse en quatre axes décrit les motivations et conséquences possibles des droits de douane récemment annoncés par le gouvernement américain. Le quart supérieur gauche est intitulé « Découplage : réorganiser les chaînes d’approvisionnement et réduire la dépendance à certains pays ». Pour chaque axe est proposée une liste des régions et des secteurs d’activité potentiellement concernés. Ce scénario devrait avoir un impact élevé à long terme, et concerner la Chine. Les secteurs potentiellement concernés sont les technologies, l’énergie, les matériaux industriels, la pharmaceutique, les biotechnologies et l’aéronautique. Le quart supérieur droit est intitulé « Rééquilibrage : réduire le déficit commercial et stimuler la production sur le marché américain ». Ce scénario devrait avoir un impact modéré à long terme, et concerner la Chine, l’Union européenne, le Japon, la Corée du Sud, le Vietnam, l’Inde, le Mexique, le Canada et le Brésil. Les secteurs potentiellement concernés sont l’automobile, l’acier, l’aluminium, l’agriculture, l’alimentation, les produits chimiques, l’électronique grand public, la pharmaceutique, le luxe, la défense, l’énergie et le pétrole. Le quart inférieur gauche est intitulé « Négociation : recourir à la pression économique à des fins politiques ». Ce scénario devrait avoir un impact limité et temporaire, et concerner la Chine, le Mexique, le Canada, l’Union européenne, le Japon et l’Amérique latine. Les secteurs potentiellement concernés sont l’automobile, l’acier, l’agriculture, l’électronique grand public, les machines de construction, les minéraux, la défense, l’énergie, les équipements pour la production de semi-conducteurs Le quart inférieur droit est intitulé « Financement : générer des recettes pour financer les priorités budgétaires du pays ». Ce scénario devrait avoir un impact élevé à long terme, et pourrait déboucher sur des droits de douane universels. Les secteurs potentiellement concernés sont les biens de consommation, l’automobile et l’industrie, avec des pressions sur les prix et les marges dans tous les secteurs.

Sources : Capital Group, American Compass. Au 5 mars 2025.

D’après notre scénario de référence, les États-Unis parviendront à s’accommoder de ces changements de politique commerciale. D’une part, leur taille, la résilience de leur économie, et leurs consommateurs disposant d’un bon pouvoir d’achat constituent de solides atouts. D’autre part, l’investissement du secteur privé est en hausse, qu’il s’agisse d’entreprises américaines ou de sociétés étrangères qui souhaitent conserver un accès à la première puissance économique mondiale. Malgré tout, une augmentation des droits de douane risque de freiner l’activité locale et de renchérir les prix à l’importation.


En outre, l’ambiguïté causée par la nouvelle politique commerciale américaine déstabilise déjà les entreprises et les ménages, avec des conséquences négatives possibles pour l’économie et les marchés financiers des États-Unis.


Les retombées sont tout aussi incertaines pour les autres pays. C’est le cas des grands partenaires commerciaux des États-Unis, comme le Mexique et le Canada, dont les exportations vers le marché américain représentent entre 20 % et 25 % de leur PIB, mais aussi des pays européens, qui exportent 2 % à 3 % de leur PIB vers les États-Unis. Ces pays pourraient ainsi subir une baisse de leurs exportations et de leur croissance économique en cas d’instauration de nouveaux droits de douane aux frontières américaines, et assouplir leur politique macroéconomique pour tenter de compenser ces effets. Certains États prennent déjà des mesures décisives : l’Allemagne, par exemple, a déjà fortement assoupli sa politique budgétaire et prévoit d’accroître ses dépenses d’infrastructure et de défense, en partie pour réduire sa dépendance aux exportations.


2. Pourquoi le déficit commercial des États-Unis est-il si élevé ?


Le déficit commercial sur les biens est un indicateur clé en matière de droits de douane. Et comme chaque année depuis les années 1970, les États-Unis enregistrent un déficit commercial, qui a atteint 1 100 milliards USD en 2024 en raison d’importations significatives et de l’impact négatif du dollar fort sur leurs exportations.


Le déficit commercial des États-Unis a atteint de nouveaux records en 2024

Ce graphique illustre l’évolution du déficit commercial des États-Unis en dollars US de 1974 jusqu’au 30 septembre 2024, avec, dans une colonne à droite, la répartition des principaux partenaires commerciaux des États-Unis en 2024. Le déficit commercial sur les biens a d’abord augmenté progressivement, passant de 273 millions de dollars en 1974 à 865 milliards de dollars en 2008. Il a ensuite brièvement reculé à 713,8 milliards de dollars en 2013, avant de repartir à la hausse régulièrement jusqu’à atteindre 1 100 milliards de dollars en 2024. En 2024, la contribution de la Chine au déficit commercial des États-Unis était d’environ 285 milliards de dollars, suivie de l’Union européenne avec 226 milliards de dollars, du Mexique avec 174 milliards de dollars, du Vietnam avec 118 milliards de dollars, du Canada avec 73 milliards de dollars, du Japon avec 70 milliards de dollars et de la Corée du Sud avec 63 milliards de dollars. Tous les autres pays contribuent à hauteur de 137 milliards de dollars.

Sources : Capital Group, Bureau of Economic Analysis. Montant total sur 12 mois à partir de septembre de chaque année. Au 30 septembre 2024.

Pour les économistes, le niveau élevé du déficit commercial des États-Unis est peut-être le signe d’une économie intérieure solide, puisque la consommation américaine est dynamique. Mais il illustre surtout pourquoi les droits de douane sont une pièce maîtresse du programme économique de l’administration Trump. Les États-Unis sont en effet beaucoup moins tributaires du commerce mondial que d’autres pays, et cherchent plutôt à tirer parti de la vigueur de leur économie intérieure pour parvenir à une relation plus équilibrée avec leurs partenaires commerciaux.


Les États-Unis affichent cependant le déficit courant le plus élevé au monde en raison de l’afflux massif de capitaux étrangers. Pour réduire leur déficit, il leur faudra donc limiter ces flux et accepter un dollar plus faible.


Les multiples décrets promulgués ces dernières semaines par Donald Trump pour adopter ou suspendre des droits de douane déstabilisent les marchés. Il est vrai que les précédentes administrations ont elles aussi appliqué des taxes aux frontières, mais en suivant systématiquement la procédure législative, laquelle impliquait une analyse approfondie du contexte économique, ce qui laissait plus de temps aux parties prenantes pour s’adapter. Quelle que soit la méthode employée, les droits de douane peuvent traduire une politique plus isolationniste susceptible d’avoir des retombées à long terme pour les portefeuilles d’investissement.


3. Les droits de douane alimentent-ils l’inflation ?


La réponse est positive, mais il convient de la nuancer.


S’ils restent temporaires, les droits de douane engendreront une légère hausse des prix, qui devrait finir par s’aplanir. Mais une guerre commerciale caractérisée par une augmentation des tarifs douaniers au fil des ans risque d’alimenter l’inflation à long terme, et partant, de faire monter les taux d’intérêt.


Pour les économistes, les consommateurs et les entreprises (du moins celles qui sont disposées à rogner leurs marges pour vendre leurs produits) supportent entre 30 % et 50 % du coût des droits de douane – voire plus dans les cas où il n’y a pas de produits de substitution. Une étude récente montre par ailleurs que les droits de douane en vigueur en 2018 et en 2019 ont été en grande partie répercutés sur les consommateurs américains.


Les économistes de l’université de Chicago et de la Réserve fédérale américaine (Fed) citent souvent l’exemple des droits de douane sur les importations de lave-linges, mais pas de sèche-linges, instaurés en janvier 2018 par la précédente administration Trump. En conséquence de cette décision, les fabricants américains, pourtant non assujettis à des droits de douane, ont augmenté leurs prix pour s’aligner sur ceux de leurs concurrents étrangers. Les prix des sèche-linges ont également progressé, les fabricants choisissant soit de répercuter opportunément la hausse des prix des lave-linges, soit de répartir la hausse des prix entre les deux catégories de produits.


Avec les droits de douane instaurés par la première administration de Trump, les prix des appareils électroménagers ont augmenté, puis se sont stabilisés

Ce graphique illustre l’évolution de l’indice des prix à la consommation et de l’indice des prix de détail des lave-linges entre janvier 2017 et janvier 2019. Il met en évidence un contraste plus net dans les changements de prix. De janvier 2017 à décembre 2018, les prix de détail ont augmenté de 13 %, contre 6 % pour les prix à la consommation. L’année suivante, en octobre 2019, les prix de détail ont augmenté de 16 %, contre seulement 1 % pour les prix à la consommation.

Sources : Capital Group, U.S. Bureau of Labor Statistics, Peterson Institute for International Economics. La variation des prix de détail est représentée par l’indice des prix à la production pour la sous-catégorie des gros appareils ménagers. Cet indice, qui mesure la variation moyenne des prix de vente pratiqués par les producteurs nationaux. La variation des prix à la consommation est représentée par l’indice des prix à la consommation pour la sous-catégorie des gros appareils ménagers.  Au 15 décembre 2019.

Les annonces de droits de douane ont également un impact sur la valeur du dollar US : plus ils sont élevés, plus ils freinent la demande de biens importés en monnaie étrangère, et plus ils font monter la monnaie américaine. À l’inverse, une baisse des droits de douane a pour effet de stimuler la demande en monnaie étrangère, et partant, de faire reculer le dollar US. Un dollar fort peut toutefois atténuer le coût des droits de douane pour les consommateurs, un peu comme il avantage les touristes américains en voyage à l’étranger.


4. Qu’est-ce que la réciprocité commerciale et comment pourrait-elle être mise en œuvre ?


À première vue, le concept de réciprocité dans les échanges commerciaux est simple : c’est le fait, pour deux pays, d’appliquer des droits de douane équivalents entre eux.


Or, la volonté des États-Unis de rééquilibrer aujourd’hui les droits de douane avec leurs partenaires commerciaux marque une rupture après 75 ans de multilatéralisme, puisqu’elle contourne les règles de l’Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (ou GATT) signé en 1947 et devenu par la suite l’Organisation mondiale du commerce.


La nouvelle administration Trump est en effet convaincue que plusieurs secteurs d’activité américains clés se heurtent à des barrières commerciales qui les empêchent de vendre leurs produits à l’étranger. Dans la filière automobile, par exemple, les véhicules américains sont taxés à 10 % aux frontières de l’Union européenne, tandis que les véhicules européens le sont à seulement à 2,5 % quand ils arrivent aux États-Unis. L’Union européenne paraît donc favorisée.


Difficile aussi de savoir si la définition de la réciprocité, telle que l’administration Trump la conçoit, comprend la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) en vigueur dans de nombreux pays, où elle est généralement appliquée à chaque étape de la production (alors qu’aux États-Unis, seule une taxe sur les ventes est prélevée au moment de la vente des produits finis). Même si, pour de nombreux économistes, la TVA n’est pas une taxe sur les importations, dans le cas de l’Union européenne, la prise en compte de la TVA impliquerait un droit de douane plus élevé, d’environ 25 %.


Les barrières commerciales sont inégales entre les États-Unis et la plupart des autres pays

Ce tableau compare les droits de douane des différents partenaires commerciaux des États-Unis. En ce qui concerne la Chine, les droits de douane américains sur les produits chinois sont de 20 % en moyenne, tandis que les droits de douane chinois sur les produits américains sont de 7,5 % en moyenne, soit un écart de 12,5 %. La TVA chinoise va de 6 % à 13 %. Pour l’Allemagne, les droits de douane américains sur les produits allemands sont de 3,3 % en moyenne, tandis que les droits de douane allemands sur les produits américains sont de 5,0 %, soit un écart de 1,7 %. La TVA allemande est de 19 %. Pour le Japon, les droits de douane américains sur les produits japonais sont de 3,3 % en moyenne, tandis que les droits de douane japonais sur les produits américains sont de 3,7 %, soit un écart de 0,4 %. La TVA japonaise est de 10 %. Pour le Vietnam, les droits de douane américains sur les produits vietnamiens sont de 3,3 % en moyenne, tandis que les droits de douane vietnamiens sur les produits américains sont de 9,4 %, soit un écart de 6,1 %. La TVA est de 10 %. Pour Taïwan, les droits de douane américains sur les produits taïwanais sont de 3,3 % en moyenne, tandis que les droits de douane taïwanais sur les produits américains sont de 6,5 %, soit un écart de 3,2 %. La TVA taïwanaise était de 5 %. Pour l’Irlande, les droits de douane américains sur les produits irlandais sont de 3,3 % en moyenne, tandis que les droits de douane irlandais sur les produits américains sont de 5,0 %, soit un écart de 1,7 %. La TVA irlandaise est de 23 %. En ce qui concerne l’Inde, les droits de douane américains sur les produits indiens sont de 3,3 % en moyenne, tandis que les droits de douane sur les produits américains sont de 17 %, soit un écart de 13,7 %. La TVA indienne va de 5 % à 28 %.

Sources : Capital Group, PWC, U.S. Census Bureau, Organisation mondiale du commerce (OMC). Les taux de droits de douane moyens reflètent le taux moyen de la nation la plus favorisée appliqué sur la base des chiffres de l’OMC pour 2023, sauf indication contraire ci-dessous. Le Canada, le Mexique et la Corée du Sud ayant conclu des accords de libre-échange avec les États-Unis, ils sont exclus de cette liste. Le taux moyen des droits de douane chinois sur les produits américains n’inclut pas les droits de douane de rétorsion. TVA : taxe sur la valeur ajoutée. 1Taxe sur la consommation. 2Taxe sur les produits et services. dans la colonne « Écart de droits de douane », le bâton vert, qui s’étend vers la droite, signifie que l’écart de droits de douane profite davantage aux États-Unis, tandis que les bâtons qui s’étendent vers la gauche indiquent le contraire : seul l’écart avec la Chine a favorisé les États-Unis. Au 10 mars 2025.

On le voit, les modalités sont spécifiques à chaque pays ou région, si bien que chaque détail compte dans ces négociations commerciales. Les droits de douane imposés à la Chine, à l’Union européenne, au Canada ou au Mexique peuvent en effet réduire le déficit commercial des États-Unis et stimuler la production en donnant aux entreprises américaines un avantage sur leurs concurrentes étrangères.


Mais ils peuvent aussi donner lieu à des mesures de rétorsion, à l’instar de la décision de plusieurs provinces canadiennes de retirer les marques d’alcool américaines de leurs magasins d’État. La Chine pourrait également décider de ne plus exporter de minerais critiques vers les États-Unis, de réduire ses achats de denrées agricoles et d’avions américains, et de multiplier les enquêtes visant des sociétés américaines implantées en Chine, parmi lesquelles Apple, Starbucks ou encore Tesla.


5. Quel a été l’impact des droits de douane instaurés durant la précédente administration Trump ?


Les diverses annonces concernant les droits de douane donnent peut-être aux investisseurs un sentiment de déjà-vu. Après tout, la première administration Trump visait un objectif similaire, à savoir réduire le déficit commercial des États-Unis en imposant des droits de douane sur les importations de marchandises chinoises. Cette décision a été à l’origine de tensions commerciales qui, comme aujourd’hui, ont dominé l’actualité et ébranlé les marchés.


Les droits de douane ont dominé l’actualité lors du premier mandat de Donald Trump

Ce graphique montre l’évolution d’un investissement théorique de 1 000 dollars dans l’indice S&P 500 entre le 1er janvier 2018, et devenu 1 257 dollars le 31 décembre 2019. Il montre également l’indice annuel des prix à la consommation, qui est passé de 2,15 % le 31 janvier 2018 à 2,85 % en juillet 2018, avant de retomber à 2,15 % en novembre 2018, de se maintenir à ce niveau et d’atteindre 2,32 % en décembre 2019. Ce graphique énumère également les événements survenus au cours de cette période : le 22 janvier 2018, Donald Trump a imposé des droits de douane sur les panneaux solaires et les lave-linges ; le 23 mars 2018, des droits de douane étendus sur l’acier et l’aluminium sont entrés en vigueur ; le 1er juin 2018, les États-Unis ont mis fin aux exonérations de droits de douane pour l’UE, le Canada et le Mexique ; du 22 juin au 1er juillet 2018, l’UE et le Canada ont pris des mesures de rétorsion ; le 6 juillet 2018 a marqué le début de la première phase des droits de douane Chine/US ; le 24 juillet 2018, les subventions aux agriculteurs américains sont entrées en vigueur ; le 23 août 2018 a marqué le début de la deuxième phase des droits de douane Chine/États-Unis ; le 24 septembre 2018, la troisième phase des droits de douane Chine/États-Unis a commencé ; le 1er décembre 2018, une trêve tarifaire entre les États-Unis et la Chine a été déclarée ; le 24 février 2019, l’augmentation des droits de douane a été reportée ; le 10 mai 2018, les États-Unis ont relevé leurs droits de douane sur leurs importations chinoises ; le 17 mai 2019, les États-Unis ont levé les droits de douane sur le Canada et le Mexique ; le 30 mai 2019, les États-Unis ont appliqué des droits de douane sur le Mexique pour dissuader les migrants de traverser la frontière ; le 1er juin 2019, la Chine a appliqué des droits de douane en représailles ; le 7 juin 2019, les droits de douane sur le Mexique sont reportés ; le 1er août 2019, les États-Unis annoncent des droits de douane sur la quasi-totalité des importations chinoises restantes ; le 17 août 2019, Donald Trump reporte sa décision concernant les droits de douane sur les voitures ; et le 13 décembre 2019, Donald Trump met fin aux droits de douane dans la perspective d’un accord avec la Chine.

Sources : Capital Group, U.S. Bureau of Labor Statistics, Peterson Institute for International Economics, Standard & Poor’s. La valeur d’un investissement théorique dans le S&P 500 reflète le rendement total de l’indice du 1er janvier 2018 au 31 décembre 2025. Les résultats passés ne préjugent pas des résultats futurs. Au 10 mars 2025.

Rétrospectivement, ces décisions ont eu un impact limité sur l’inflation : l’indice des prix à la consommation est passé de 1,50 % en 2018 à seulement 2,85 % en 2019. L’indice S&P 500 a quant à lui reculé en 2018, avant de rebondir fortement en 2019, du fait d’autres facteurs que les droits de douane.


Mais le monde a bien changé depuis cette première vague de droits de douane. D’un côté, les effets de la pandémie, des guerres en Ukraine et au Proche-Orient, ainsi que de l’épisode de forte inflation de 2022 continuent de se faire sentir dans l’ensemble de l’économie. De l’autre, les récentes prises de position changeantes de la nouvelle administration Trump rendent encore plus incertaine la manière dont les droits de douane et les dépenses fédérales affecteront la croissance économique américaine.


Si les investisseurs ont un enseignement à tirer de tout cela, c’est que dans une période comme celle-ci, il est important de reconnaître ce que l’on sait et ce que l’on ne sait pas – et que les droits de douane ne sont qu’un paramètre dans une équation bien plus complexe. Dans ce contexte qui alimente la volatilité des marchés, il est donc plus important que jamais de diversifier son portefeuille et de rester investi.



Jared Franz est économiste chez Capital Group et possède 19 ans d’expérience dans le secteur de l’investissement. Il est titulaire d’un doctorat en économie d’University of Illinois à Chicago et d’une licence de mathématiques de Northwestern University.

Robert Lind est économiste chez Capital Group et possède 37 ans d’expérience dans le secteur de l’investissement. Il est titulaire d’une licence de philosophie, de politique et d’économie de l’université d’Oxford.


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