Les flux commerciaux internationaux évoluent
Voilà plus d'un an que le Covid-19 terrasse le monde. En provoquant successivement l’arrêt et le redémarrage de l’activité économique, les différentes mesures sanitaires qui ont suivi la première vague pandémique ont nettement compliqué la vie des entreprises et des populations
Bien que la pandémie continue de sévir, les échanges commerciaux ont fortement rebondi au quatrième trimestre 20201, un accès de dynamisme que l’Organisation mondiale du commerce (OMC) juge néanmoins éphémère puisque les commandes à l’export et l’activité dans les produits automobiles ralentissent.
Pourtant, le commerce mondial reste orienté sur la voie de la croissance et du développement : en novembre 2020, 15 pays de la région Asie-Pacifique ont signé le Partenariat régional économique global (RCEP – Regional Comprehensive Economic Partnership), un traité de libre-échange regroupant les 10 membres de l’ASEAN2, la Chine, le Japon, la Corée du Sud, l’Australie et la Nouvelle-Zélande.
Si les États membres devront sans doute attendre un peu avant de profiter pleinement de tous les bienfaits à long terme de cet accord, le plus grand bloc de libre-échange au monde est une réalité et représente près d’un tiers de la population et du PIB de la planète3.
À l’avenir, la Chine profitera de la croissance intérieure et internationale
La Chine se démarque par sa taille : en tant que maillon essentiel de la chaîne logistique mondiale et grâce à ses progrès économiques, elle jouera un rôle déterminant dans l’orientation du bloc de libre-échange et de l’ économie mondiale
Le fait qu’elle supplante désormais les États-Unis en tant que premier partenaire commercial de l’Union européenne n’a laissé personne indifférent. Cela n’a pourtant rien de surprenant, car la Chine a été le premier pays à se mettre en veille pour stopper la propagation du Covid-19 et le premier à sortir de la récession que ce dernier a provoquée.
Grâce à ses efforts soutenus destinés à consolider son économie numérique et à développer ses propres fleurons (moteur de recherche, réseaux sociaux et ecommerce), la Chine possède aujourd’hui un écosystème Internet très développé. C’est d’ailleurs aux dépenses de consommation de sa classe moyenne en plein essor – soit pas moins de 989 millions d'internautes4 – qu’elle doit sa transition réussie vers une économie plus équilibrée.
Pour stimuler une demande intérieure déjà forte, le gouvernement chinois tente d’inciter sa population à dépenser plus et à puiser dans leur épargne importante – et nettement supérieure aux taux enregistrés dans les pays occidentaux.
L’Inde est la prochaine puissance économique en plein essor
La transformation de l’économie indienne est également en cours. D’après les estimations du Fonds monétaire international, c’est le seul pays qui enregistrera une croissance à deux chiffres en 2021.
Après un ralentissement en 2019 et un confinement strict en 2020, l’Inde s’appuiera sur des secteurs dynamiques comme ceux du commerce électronique, de la banque et de l'immobilier pour retrouver sa bonne santé économique.
Les mesures drastiques de réduction des coûts engagées ces dernières années par les acteurs de la filière manufacturière ont jeté les bases du changement dans le pays. Les entreprises ont fait des coupes claires dans leurs investissements et réduit leur endettement, tandis que le gouvernement indien a mis en œuvre des réformes qui faisaient cruellement défaut. Les banques ont assaini leur bilan et les taux d’intérêt sont restés relativement bas.
D’après nos estimations, la croissance du PIB indien pourrait ainsi atteindre deux chiffres en 2021-2022, avant de se stabiliser autour de 6-8 % les années suivantes.
1. Selon le Baromètre du commerce des marchandises de l’OMC daté du 18 février 2021.
2. Les États membres de l’Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ASEAN) sont le Brunei, le Cambodge, l’Indonésie, le Laos, la Malaisie, le Myanmar, les Philippines, Singapour, la Thaïlande et le Vietnam
3. Données au 25 février 2021. D’après les données de 2019, le RCEP représente 29 % du produit intérieur brut (PIB) et 30 % de la population de la planète. Source : Banque mondiale
4. Données au 3 février 2021. Source : Centre d'information sur l’Internet chinois (CNNIC).
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Julie Dickson est directeur des investissements chez Capital Group. Elle a rejoint le groupe il y a cinq ans et possède 27 ans d’expérience dans le secteur de l’investissement. Elle est diplômée en gestion des affaires avec spécialisation en finance de l’Université Cornell. Elle est également titulaire du certificat de gestion d’investissement (« Investment Management Certificate ») et possède la qualification Chartered Financial Analyst (CFA) . Julie est basée à Londres.