L’environnement boursier actuel me rappelle un peu les phénomènes du Nifty 50 dans les années 1960 et 1970, de la bulle Internet au tournant du siècle ou encore des années qui ont précédé la crise financière de 2008‑2009 : sept géants technologiques (Alphabet, Amazon, Apple, Meta, Microsoft, Nvidia et Tesla) dominent actuellement les performances des marchés, et les investisseurs s’inquiètent autant des valorisations de ces entreprises que de la concentration des performances des marchés. Et à mon sens, ces craintes sont fondées, comme en attestent les similitudes importantes avec les entreprises du Nifty 50 (IBM, Sears, General Electric, pour n’en citer que quelques-unes) et les craintes exprimées à l’époque par les investisseurs quant à la concentration des performances.
Bien sûr, rien ne se répète parfaitement à l’identique au cours de l’histoire, mais la situation d’aujourd’hui ressemble à plusieurs égards avec ces trois autres périodes : la correction boursière est survenue dans un contexte de récession économique, les cycles de marché ont été longs, il n’y a pas eu d’effondrement spectaculaire des valorisations comme au temps du covid ou du krach de 1987, et la correction s’est déroulée sur plusieurs années. Malgré tout, si l’on part du principe que l’histoire peut se répéter, alors les marchés pourraient être très volatils en 2024, d’autant que c’est un comportement typique des années d’élections. En tant que gérant de portefeuille, je me prépare à affronter tous ces éléments, mais aussi à ce qui survient généralement ensuite, à savoir une période prolongée de reprise.