Capital IdeasTM

Perspectives d’investissement de Capital Group

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Volatilité boursière
Faire des sacrifices aujourd’hui pour tirer son épingle du jeu demain
Flavio Carpenzano
Directeur des investissements
CE QU’IL FAUT RETENIR
  • En proie à une correction d’une ampleur inédite, les marchés obligataires affichent des résultats historiquement bas.
  • La forte remontée des taux directeurs ayant débouché sur une remontée des rendements, les points d’entrée sont plus intéressants.
  • Compte tenu des importants écarts de taux réels, les obligations des marchés émergents en devise locale pourraient être un choix rentable pour les investisseurs.
  • Avec sa duration plus courte, la dette high yield est moins sensible à la hausse des taux d’intérêt, laquelle s’accompagne de l’envolée de l’inflation et de la normalisation des politiques monétaires.

Le premier semestre 2022 n’a pas été très favorable pour les obligations, comme en témoignent les points bas records des indices Bloomberg Global Aggregate (-13,9 %) et Bloomberg US Treasury (-9,1 %) sur la période1 . Les classes d’actifs risqués ont elles aussi subi une forte correction, amenant de nombreux investisseurs à s’interroger sur la fonction de diversification des obligations vis-à-vis des actions.


Bien qu’une forte volatilité puisse être déstabilisante, il est important de garder la tête froide et de tenter d’identifier les causes de l’effondrement des marchés, afin d’adapter son portefeuille au contexte économique en cours. Comme toujours, il est préférable de viser le long terme.


Distribution des rendements des bons du Trésor américain depuis 1973

Rolling return chart

Les résultats passés ne préjugent pas des résultats futurs.
Répartition des résultats de l’indice Bloomberg US Treasury du 31 décembre 1973 au 30 septembre 2022. Données mensuelles. Source : Bloomberg.

Réfléchir : comprendre ce qu’il s’est passé


Les marchés obligataires ont été ébranlés par une remontée soudaine des taux d’intérêt sur fond de virage restrictif des banques centrales des marchés développés, dont la priorité est désormais de combattre des niveaux d’inflation inédits depuis des décennies.


L’impact de ces hausses des taux d’intérêt sur les obligations dépend cependant de trois facteurs principaux : 1) l’ampleur des hausses, 2) leur rapidité, 3) les taux obligataires servis lors de l’investissement initial. Et plus le rythme de resserrement de la politique monétaire est lent, plus le revenu généré par les actifs obligataires sur cette période peut compenser les pertes liées aux hausses de taux. Par exemple, pendant le cycle 2015-2018 – qui a duré 36 mois pour un relèvement total de 225 pb – la Fed a attendu une année avant de procéder à une deuxième hausse des taux2 .


Au 1er semestre 2022, cependant, ces trois facteurs ont contribué à créer une tempête parfaite sur les marchés obligataires. Depuis le début de l’année, le taux des bons du Trésor US à 2 ans – qui sert d’indicateur des futures hausses de taux de la Fed – a augmenté 1) considérablement (223 pb), 2) rapidement (en seulement 6 mois) et 3) à partir d’un niveau de départ très faible (seulement 0,73 %)3 . Les actifs obligataires n’ont donc pas procuré un revenu suffisant pour compenser les pertes associées à la hausse des taux. La combinaison de ces trois facteurs explique en grande partie les lourdes pertes en valeur de marché enregistrées par les obligations depuis début 2022.


Agir : regarder vers l’avant et adopter une vision de long terme


Malgré le calendrier encore incertain de hausses des taux de la Fed, les prix des obligations en reflètent déjà la majeure partie. D’après l’indice Bloomberg Global Aggregate, la part des actifs à rendement négatif a chuté de 16,5 % fin 2021 à 3,6 % fin juin 20224 . Le marché a d’ores et déjà intégré plusieurs relèvements de taux courts ces prochains mois, ce qui se reflète dans les taux des bons du Trésor US à échéance longue (notamment ceux à 10 ans). Qui plus est, les taux à long terme semblent indiquer que le marché anticipe peu de variation des taux à plus longue échéance dans l’année qui vient. Dans ces conditions, les effets négatifs sur les obligations devraient être plus limités.


Par ailleurs, dans tous les segments obligataires, les taux actuels offrent un point d’entrée intéressant, en nette progression par rapport à leurs plus bas observés ces dernières années. Ainsi, le marché mondial des obligations d’entreprise investment grade de qualité sert actuellement un rendement de 4,3 %, supérieur aux 4,1 % affichés par leurs homologues high yield lors du trou d’air de 2021. 5 Si l’on en croit l’expérience passée, les taux actuels devraient donc améliorer les rendements totaux dans les années qui viennent. Dans ce contexte, les investisseurs pourraient avoir intérêt à conserver une exposition diversifiée aux différents types d’obligations, segment high yield compris. Et sachant que des revenus supérieurs peuvent contribuer à amortir la volatilité des cours, les rendements totaux pourraient s’en trouver améliorés.


1. Au 30 juin 2022 Source : Bloomberg.


Des rendements totaux stimulés par la hausse des taux obligataires

Yield chart v2

Les résultats passés ne préjugent pas des résultats futurs.
Taux et résultats au 30 septembre 2022, en USD. Les données remontent à 2000 pour tous les secteurs, hormis la dette émergente (2003). Sur la base des résultats mensuels moyens de chaque secteur dans un contexte de yield-to-worst situé à +/- 0,30 %. Taux par secteur correspondant aux indices Bloomberg Global Aggregate, Bloomberg Global Aggregate Corporate, Bloomberg Global High Yield, 50 % J.P. Morgan EMBI Global Diversified/50 % J.P. Morgan GBI-EM Global Diversified. Sources : Capital Group, Bloomberg.

2. Source : Bloomberg.


3. Au 30 juin 2022. Source : Bloomberg.


4. Données de juin 2022. Source : Bloomberg.


5. Rendement du dividende au 30 juin 2022. Date du dernier plus bas en date : 6 juillet 2021. Source : Bloomberg.


 


Avant d’investir, il convient de tenir compte des facteurs de risque suivants :

  • Le présent document n’a pas vocation à fournir un conseil d’investissement, ni à être considéré comme une recommandation personnalisée.
  • La valeur des investissements et le revenu qu’ils génèrent ne sont pas constants dans le temps, et les investisseurs ne sont pas assurés de récupérer l’intégralité de leur mise initiale.
  • Les résultats passés ne préjugent pas des résultats futurs.
  • Si la devise dans laquelle vous investissez s’apprécie face à celle dans laquelle les investissements sous-jacents du fonds sont réalisés, alors la valeur de votre placement baissera. La couverture du risque de change vise à limiter ce phénomène, mais rien ne permet de garantir qu’elle sera totalement efficace.
  • Les risques varient selon la stratégie et peuvent être associés à l’investissement dans les actifs obligataires, les marchés émergents et/ou les titres à haut rendement (high yield). Les marchés émergents sont volatils et peuvent pâtir de problèmes de liquidité.


Flavio Carpenzano est directeur des investissements chez Capital Group. Il possède 19 ans d’expérience dans le secteur de l’investissement et a rejoint Capital Group il y a 3 ans, après avoir occupé les fonctions d’analyste au sein du département marchés de la Banque d’Angleterre, de responsable produit pour les stratégies obligataires de PIMCO, et de stratégiste obligataire senior chez AllianceBernstein. Il est titulaire d’un master de finance et d’économie d’Università Bocconi. Flavio est basé à Londres.


Les résultats passés ne préjugent pas des résultats futurs. La valeur des investissements et le revenu qu’ils génèrent ne sont pas constants dans le temps, et les investisseurs ne sont pas assurés de récupérer l’intégralité de leur mise initiale. Les informations fournies dans le présent document ne constituent pas une offre de conseil en investissement, en fiscalité ou autre, ni une sollicitation à l’achat ou à la vente de titres.

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