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ESG
Qui va gagner la course à la voiture électrique ?

Autrefois, le salon de l’automobile de Munich était l’occasion d’admirer les modèles thermiques les plus récents et les plus performants de Mercedes-Benz, de Volkswagen ou encore de Bentley. Alors que les véhicules électriques occupent désormais le devant de la scène, deux questions taraudent les professionnels du secteur ainsi que les investisseurs : les consommateurs européens sont-ils prêts à acheter des véhicules électriques chinois ? Et les constructeurs chinois vont-ils casser les prix pour gagner des parts de marché ? 


La Chine est devenue cette année le premier exportateur mondial de voitures, devant le Japon, ce qui était inimaginable il y a encore dix ans. Et plusieurs constructeurs chinois ont fait une entrée remarquée sur le marché européen en vue d’évaluer la demande de leurs modèles dans les pays développés.


Les marques électriques chinoises au sommet des ventes mondiales

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Données au 30 juin 2023. Source : Bloomberg.

Mais la réaction des autorités réglementaires et politiques européennes ne s’est pas fait attendre : elles tentent déjà de trouver des moyens de protéger au mieux leur industrie automobile autrefois florissante. Bien qu’il soit encore trop tôt pour connaître la suite des événements, il semble évident que la présence d’acteurs chinois modifiera la dynamique du marché automobile européen et, partant, la manière dont les investisseurs évaluent les constructeurs. 


D’ailleurs, en dépit de son avance initiale sur le marché de la voiture électrique, la Chine compte plusieurs constructeurs automobiles en déficit. La course à la réduction des coûts et des prix pourrait donc éliminer les plus fragiles et engendrer une vague de consolidations.


Dans l’intervalle, ce serait selon nous une erreur de ne pas miser sur les constructeurs automobiles européens. Leurs faibles valorisations et les progrès technologiques qu’ils accomplissent pourraient en effet constituer des points d’entrée attrayants pour les investisseurs. Outre leur longue expérience de réussite, ces acteurs ont par ailleurs survécu à d’autres crises et su résister à la concurrence japonaise.


Enfin, les consommateurs européens font preuve de perspicacité et ont tendance à choisir d’acheter « local », même si cela revient à payer un peu plus cher.  Cela dit, il faut rester réaliste : le remplacement progressif des motorisations thermiques, hybrides et autres par la voiture électrique, en particulier dans le segment haut de gamme, pourrait finir par venir à bout de la domination mondiale des marques européennes.




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