Informations importantes

Ce site Internet s’adresse exclusivement aux Investisseurs institutionnels en Belgique.

 

Si vous êtes un Investisseur particulier, cliquez ici. Si vous êtes un Intermédiaire financier, cliquez ici. Si vous recherchez des informations pour un autre pays, cliquez ici.

 

En cliquant sur ACCEPTER, vous reconnaissez comprendre et accepter les Mentions légales.

Actions américaines

Trump 2.0 : comment investir ?

Alors que le second mandat du Président Trump vient juste de commencer, les annonces se succèdent à un rythme effréné. Des hausses des droits de douane à la réduction drastique des dépenses publiques, en passant par d’autres initiatives audacieuses, ces changements de politique devraient avoir une incidence forte sur l’investissement.

 

Au centre des préoccupations des investisseurs figurent les décrets qui affecteront les entreprises de nombreux secteurs d’activité, comme ceux de l’aéronautique, de la défense, de l’industrie ou encore de la banque. Mais il y a d’autres points en suspens, comme l’expiration (prévue à la fin de cette année) de dispositions majeures de la loi « Tax Cuts and Jobs Act » et la poursuite des financements en vertu de la loi « Affordable Care Act ».

Quels secteurs pourraient progresser ou se contracter sous l’effet des politiques appliquées par Donald Trump ?

The chart above illustrates sectors that could rise or fall under Trump 2.0. The first column lists the sectors/industry groups, while the second offers possible scenarios for the sector or group, and the third column indicates if the outlook for each is positive, neutral, or negative. A positive outlook is represented by a triangle, a neutral outlook is represented by a square and a negative outlook is represented by an upside-down triangle. Aerospace and defense’s scenario is increased foreign and domestic defense spending, which is considered positive. Banking’s scenario is for fewer regulations and lower capital requirements, which is also considered positive. Health care’s scenario are deregulation and lower prices, which is considered neutral. Renewable energy is reduced government subsidies, which is also viewed as neutral. Semiconductors’ scenarios are lower input costs and risk of oversupply, also neutral. Oil and gas’ scenario is increased domestic energy production could lower prices, also neutral. Telecommunication services scenarios are commercialization of airwaves and less regulation, which is also viewed as neutral. The scenario for Magnificent Seven companies is the potential for higher costs, which is viewed as negative. Homebuilders’ scenario is that immigration restrictions may increase labor costs, which is also viewed as negative.

Source : Capital Group. Au 8 novembre 2024. *Les prix pourraient augmenter si certaines sociétés sont tenues de cotiser au fonds Universal Service Fund de la Federal Communications Commission. À titre d’illustration uniquement. Les perspectives peuvent différer d’un analyste d’investissement et gérant de portefeuille à l’autre.

D’après notre analyse, les entreprises capables de manœuvrer au travers des changements d’orientation politique et des mutations technologiques pourraient être les gagnantes de l’ère Trump 2.0 – et la recherche fondamentale sera essentielle pour les distinguer. C’est dans ce contexte que trois professionnels de l’investissement de Capital Group donnent leur avis sur les opportunités et les défis susceptibles de découler de la politique intérieure et étrangère de la nouvelle administration Trump.

 

1. La politique « America First » met l’accent sur la réindustrialisation

 

Le deuxième mandat du Président Trump semble synonyme d’abandon du libre-échange au profit du protectionnisme, ce qui signifie que les hausses de droits de douane et l’instauration d’autres barrières commerciales pourraient se maintenir dans la durée.

 

La politique « America First » vise à accroître le nombre d’emplois industriels, « pour revitaliser le secteur manufacturier que les États-Unis avaient mis en place dans les années 1950 et 1960 », explique Jared Franz, économiste chez Capital Group. Des secteurs tels que ceux de la construction et l’industrie seront donc certainement sollicités au service des centres de données, de l’automobile et de la pharmaceutique. On pourrait par exemple voir une augmentation de la demande d’équipements de construction de Caterpillar et de systèmes de chauffage et de refroidissement de Carrier.

 

Ce renouveau industriel pourrait d’ailleurs rayonner par-delà les frontières américaines, et ainsi profiter à des entreprises étrangères, à l’instar de Taiwan Semiconductor Manufacturing Company (TSMC) et de Siemens, qui ont décidé de s’implanter sur le territoire américain.

Le programme « America First » pourrait donner un coup d’accélérateur à l’industrie manufacturière

A line chart shows the percentage of total U.S. employees employed in goods manufacturing from 1950 to 2024. The line chart starts at 31% in 1950, climbs slightly to a peak level of 32% in 1953, and then gradually but consistently falls, reaching 20% in 1981, and further declining to the current level of 8% in 2024.

Sources : Capital Group, U.S. Bureau of Labor Statistics, U.S. Department of Labor. Chiffres corrigés des variations saisonnières, basés sur les emplois hors agriculture. Au 31 décembre 2024.

Selon Jared Franz, l’économie américaine florissante pourrait également être en mesure de surmonter les quelques effets négatifs ciblés engendrés par la hausse des droits de douane et les règles d’immigration. Par exemple, certains secteurs très dépendants de l’immigration, comme celui de la construction, pourraient pâtir d’une pénurie de main-d’œuvre, laquelle se traduira probablement par une hausse des coûts de construction.

 

2. La déréglementation pourrait stimuler l’innovation

 

Si elle se matérialise, la vague de déréglementations promise par Donald Trump aura des conséquences profondes sur l’économie. Les valorisations pourraient ainsi devenir très volatiles, le temps que les investisseurs assimilent les signaux parfois contradictoires entre hausse des droits de douane et allègement de la réglementation.

 

Cela dit, comme l’observe Richmond Wolf, gérant de portefeuille actions chez Capital Group, les politiques déployées par l’administration Trump 2.0 pourraient aussi accélérer l’innovation dans l’intelligence artificielle (IA), voire dans des domaines spécifiques de la santé, comme la recherche sur les cellules souches, qui intéresse particulièrement le nouveau Secrétaire à la santé et aux affaires sociales. Et avec les progrès observés dans le développement de l’IA, les solutions de robotique pourraient bientôt se multiplier dans les domaines commercial, résidentiel et de la consommation, ce qui sera bienvenu pour des sociétés comme Boston Dynamics, qui crée des robots pour des applications militaires, commerciales et de recherche.

Les investisseurs ont tendance à sous-estimer l’impact à long terme des nouvelles technologies

The information graphic shows initial forecasts and actual numbers in four areas of technology. For the number of users of PCs and the internet in 2000, the initial forecasts were for 225 million and 152 million, respectively. The actual numbers were 354 million for PC users and 361 million for internet users. These numbers represent an underestimation of users by 36% and 58%, respectively. For mobile phones, initial smartphone shipments in 2013 were forecast to be 657 million with an actual total of 1,019 million shipped. These numbers represent an underestimation in shipments of 36%. For revenue of the top three cloud providers in 2020 the initial forecast was $90.2 billion, but the actual value was $115.6 billion. These numbers represent an underestimation of revenue by 22%. An initial forecast for artificial intelligence in 2030 is $1.8 trillion, but the actual value and potential underestimation are unknown and represented by question marks.

Sources : « Morgan Stanley AI Guidebook: Fourth Edition », 23 janvier 2024 ; « Next Move Strategy Consulting », Statista. Dates des prévisions de départ : février 1996 pour les utilisateurs de PC et d’Internet, janvier 2010 pour les ventes de smartphones, mars 2017 pour le chiffre d’affaires des trois fournisseurs de cloud et janvier 2023 pour la taille du marché de l’IA.

Autre exemple d’opportunité, les véhicules autonomes de Waymo (filiale d’Alphabet) sont désormais légion dans les rues de San Francisco et de Los Angeles. La réussite future de cette filière réside dans sa capacité à se développer de manière rentable, tout en misant sur la sécurité, qui est indispensable pour gagner la confiance du public.

 

Dans le secteur de la santé, malgré les pressions pesant sur de nombreuses sociétés du fait de l’attention accrue portée aux subventions prévues par la loi sur les soins abordables « Affordable Care Act », plusieurs sociétés du secteur conservent des valorisations attrayantes, analyse Richmond Wolf. C’est notamment le cas des laboratoires de thérapie cellulaire et des fabricants de technologies médicales (dont les spécialistes de la chirurgie robotique, Intuitive Surgical et Stryker), qui ne sont pas directement concernés par ces préoccupations de nature réglementaire.

 

Enfin, Donald Trump incite les États membres de l’OTAN à accroître leurs dépenses militaires, une stratégie qui devrait profiter aux sociétés européennes du secteur de l’aéronautique et de la défense. Les dépenses militaires américaines devraient quant à elles rester stables, mais les budgets pourraient être réorientés au profit de technologies plus récentes comme la cybersécurité, l’espace et la robotique. Les actions des entreprises liées de près ou de loin aux voyages dans l’espace ont pour leur part bondi depuis l’élection de Donald Trump. La société Rocket Lab USA, par exemple, a gagné 8,93 % entre le 1er janvier et le 21 février 2025, contre seulement 2,98 % pour le S&P 500.

 

3. Les obligations mieux notées offrent un potentiel de revenus stables

 

L’inflation et l’évolution des politiques douanières et d’immigration alimentent l’incertitude sur les marchés. Mais face à la vigueur de l’économie américaine, une baisse des taux d’intérêt de la Réserve fédérale américaine (Fed) apparaît de moins en moins probable cette année.

 

Sauf choc de croissance ou d’inflation, les taux d’intérêt pourraient donc se maintenir autour de leur niveau actuel, prévoit Chitrang Purani, gérant de portefeuille obligataire chez Capital Group.

 

L’indice des prix à la consommation (IPC) est remonté à 3 % en janvier après avoir baissé jusqu’à 2,4 % en septembre 2024. L'indice des prix hors énergie et alimentation a quant à lui atteint 3,3 %. D’après Chitrang Purani, l’inflation finira par se rapprocher de l’objectif de 2 % fixé par la Fed, mais cela prendra plus de temps que prévu – en particulier si Donald Trump met en œuvre les politiques commerciales plus agressives qu’il a annoncées.

Les obligations de qualité semblent jouer à nouveau leur rôle de diversification par rapport aux actions

A bar chart shows the average total returns for stocks (as represented by the S&P 500 Index) and bonds (as represented by the Bloomberg U.S. Aggregate Index) during periods of equity volatility, defined as a price decline of 10% or more in the S&P 500 with at least 75% recovery. Over the seven periods of equity volatility between 2010 and 2021, the average return for stocks was -17.4%, compared to bonds with a return of 1.4%. Over the two periods of equity volatility between 2022 and 2023, the average return for stocks was -17.2%, while for bonds the return was -9.4%. Over the one period of equity volatility in 2024, returns were -7.9% and 2.6% for stocks and bonds, respectively. Data for 2024 as of November 30.

Sources : Capital Group, Morningstar. Périodes de volatilité des actions de 2010 à 2023 : baisse d’au moins 10 % (sans dividendes réinvestis) de l’indice S&P 500, suivie d’une reprise d’au moins 75 %. Période de volatilité de 2024 : du 15 juillet au 4 août 2024.

« Dans l’environnement actuel, il est plus important que jamais de pouvoir séparer le bon grain de l’ivraie », déclare Chitrang Purani, qui préfère composer ses portefeuilles avec des obligations de qualité plutôt qu’avec des titres plus risqués et moins bien notés. Il estime en effet que les valorisations sont tendues sur l’ensemble des marchés obligataires, car les investisseurs ont eu tendance à miser principalement sur un scénario de croissance optimiste. Et comme des taux souverains supérieurs se traduisent également par un potentiel de revenu solide, les investisseurs doivent veiller à privilégier la qualité. 

 

Les obligations constituent en outre un moyen attrayant de diversifier un portefeuille. Pour Chitrang Purani, « Les bons du Trésor américain à court et moyen terme servent actuellement des taux attrayants, compatibles avec la perspective d’une inflation plus résistante et de taux directeurs américains plus élevés pendant plus longtemps. Surtout, ils offrent un potentiel haussier intéressant si la croissance s’avérait décevante. » Dans un tel scénario, les taux souverains pourraient commencer à reculer, ce qui se traduirait mécaniquement par une remontée des cours obligataires.

 

Perspectives

 

Certains décrets signés par le président Trump pourraient avoir des répercussions à la fois prolongées et complexes, tant pour la société civile que pour le secteur privé. Les conséquences seront dans certains cas imprévisibles, de sorte qu’il semble judicieux pour les investisseurs d’être attentifs au niveau des valorisations face au risque de volatilité accrue.

 

« Le monde de l’investissement tel qu’on l’a connu ces dernières décennies est en train de changer, ce qui alimente l’incertitude. Cela dit, s’il y a quelque chose à en retenir, c’est que les marchés et les économies ont démontré leur résilience au cours du temps, et qu’ils continueront à évoluer et à s’adapter », conclut Jared Franz.

JASF_600x600_col

Jared Franz est économiste chez Capital Group et possède 18 ans d’expérience dans le secteur de l’investissement. Il est titulaire d’un doctorat en économie d’University of Illinois à Chicago et d’une licence de mathématiques de Northwestern University.

Richmond Wolf

Richmond Wolf est gérant de portefeuille actions chez Capital Group. Il est également analyste d’investissement actions, chargé de couvrir le secteur américain des technologies médicales et les fonds de placements immobiliers. Il est titulaire d’un doctorat du California Institute of Technology et d’une licence de Princeton University.

chitrang-purani-color-600x600

Chitrang Purani est gérant de portefeuille obligataire chez Capital Group. Il possède 19 ans d’expérience dans le secteur de l’investissement. Il est titulaire d’un MBA de l’Université de Chicago, d’une maîtrise de Northern Illinois University, et de la certification Chartered Financial Analyst®.

RECOMMANDÉ POUR VOUS

Droits de douane : tout comprendre en 5 graphiques

Droits de douane : décryptage

Bitcoin : comment en parler avec vos clients ?

Past results are not predictive of results in future periods. It is not possible to invest directly in an index, which is unmanaged. The value of investments and income from them can go down as well as up and you may lose some or all of your initial investment. This information is not intended to provide investment, tax or other advice, or to be a solicitation to buy or sell any securities.
 
Statements attributed to an individual represent the opinions of that individual as of the date published and do not necessarily reflect the opinions of Capital Group or its affiliates. All information is as at the date indicated unless otherwise stated. Some information may have been obtained from third parties, and as such the reliability of that information is not guaranteed.
 
Capital Group manages equity assets through three investment groups. These groups make investment and proxy voting decisions independently. Fixed income investment professionals provide fixed income research and investment management across the Capital organization; however, for securities with equity characteristics, they act solely on behalf of one of the three equity investment groups.