Malgré l’actualité de ces dernières semaines, l’environnement reste globalement favorable au marché obligataire.
L’attractivité des taux continue à alimenter la demande, contribuant ainsi au maintien de spreads étroits. Les entreprises prudentes qui ont pu préserver la solidité de leurs fondamentaux sont en bonne posture pour affronter les incertitudes inhérentes à la mise en place de droits de douane.
Même en Europe, pourtant très dépendante des échanges commerciaux, la situation semble rassurante : une large part du marché obligataire investment grade est constituée de banques, qui ne sont exposées aux droits de douane qu’indirectement. L’Allemagne, par ailleurs, a déjà pu démontrer par le passé sa capacité à s’adapter aux mutations profondes du paysage économique.
Cela dit, face à la persistance des incertitudes, il nous paraît préférable d’éviter de positionner les portefeuilles sur un scénario macroéconomique unique. Nous préconisons plutôt de privilégier des émetteurs individuels, supposés être performants indépendamment des conditions de marché.
Si ces opportunités se retrouvent dans tous les secteurs, trois d’entre eux se démarquent en particulier : la banque, la pharmacie et les services aux collectivités. Une analyse minutieuse devrait permettre de mettre en lumière les sociétés peu exposées dont les spreads élevés représentent un potentiel attractif.