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Tarifs douaniers en cinq représentations graphiques
Jared Franz
Économiste
Robert Lind
Économiste

La plupart d’entre nous ont entendu le terme « tarifs douaniers » pour la première fois en classe d’histoire au secondaire. On nous parlait alors de la loi américaine sur les tarifs, la Smoot-Hawley Act de 1930, de la riposte musclée du premier ministre canadien R. B. Bennett et de la façon dont cela s’est terminé pour les deux pays lors de la Grande Dépression. Aujourd’hui, les tarifs douaniers occupent à nouveau l’avant-scène et constituent le pivot de la politique commerciale du président Trump tout en étant la cause de la forte hausse de la volatilité sur les marchés. L’impact qu’ils pourraient avoir sur l’économie mondiale fait l’objet d’un débat houleux.


Leurs détracteurs estiment que ces tarifs douaniers marquent le début d’une nouvelle guerre commerciale qui, au bout du compte, nuira à tous les pays. Leurs partisans affirment qu’il s’agit d’une tentative des États-Unis de réduire leur déficit commercial à long terme et d’obliger les autres pays à diminuer leurs propres mesures protectionnistes. Dans un cas comme dans l’autre, cette refonte du commerce mondial témoigne d’un changement plus important dans l’ordre géopolitique mondial qui, selon nous, s’amorce à peine.


Pour vous aider à y voir plus clair, nous avons élaboré ce guide sur les tarifs douaniers et leurs répercussions potentielles sur l’économie, les marchés et les investisseurs.


1. En quoi consistent les tarifs douaniers et comment les utilise-t-on?


Les tarifs douaniers sont en fait des taxes sur les produits importés d’autres pays. Ils sont notamment utilisés pour protéger les producteurs nationaux de la concurrence étrangère.


Nous utilisons un schéma à quatre encadrés pour comprendre les motivations qui sous-tendent les tarifs douaniers et les conséquences qu’ils peuvent avoir sur le monde des placements. Les quatre principaux facteurs, soit le découplage, le rééquilibrage, la négociation et le financement, influenceront le cours de l’histoire. Ainsi, les tarifs douaniers utilisés aux fins de négociation on peu de chances de perdurer sur de longues périodes, tandis que ceux faisant partie d’un processus de découplage plus vaste pourraient être maintenus.


Ces quatre encadrés décrivent les motivations qui sous-tendent les récents tarifs douaniers des États-Unis et les conséquences qu’ils entraînent. L’encadré supérieur gauche correspond au scénario de découplage, qui consisterait à déplacer les chaînes d’approvisionnement et à réduire la dépendance à l’égard de certains pays. Il présente les répercussions potentielles, qui selon ce scénario devraient être considérables et persistantes pour les pays et les secteurs touchés. La Chine et les secteurs des technologies de l’information, de l’énergie, des matériaux industriels, des produits pharmaceutiques, de la biotechnologie et de l’aéronautique seraient les plus touchés. L’encadré supérieur droit correspond au scénario de rééquilibrage, selon lequel on réduirait les déficits commerciaux et stimulerait la production intérieure. Ce scénario devrait avoir des répercussions modérées, persistantes et mitigées, potentiellement sur la Chine, l’UE, le Japon, la Corée du Sud, le Vietnam, l’Inde, le Mexique, le Canada et le Brésil, entre autres. L’automobile, l’acier, l’aluminium, l’agriculture, l’alimentation, les produits chimiques, l’électronique grand public, les produits pharmaceutiques, les biens de luxe, la défense, l’énergie et le pétrole figurent parmi les secteurs pouvant être touchés. L’encadré inférieur gauche correspond au scénario de la négociation, qui consisterait à créer un effet de levier au moyen de pressions économiques pour atteindre des résultats stratégiques. Ce scénario devrait avoir des répercussions moindres et temporaires, potentiellement sur la Chine, le Mexique, le Canada, l’UE, le Japon et l’Amérique latine, entre autres. L’automobile, l’acier, l’agriculture, l’électronique grand public, les machineries de construction, les minéraux, la défense, l’énergie et l’équipement de semi-conducteurs figurent parmi les secteurs pouvant être touchés. L’encadré inférieur droit correspond au scénario du financement, qui permettrait de générer des revenus pour financer les priorités du budget national. Ce scénario devrait avoir des répercussions considérables et persistantes. Il pourrait déboucher sur un tarif universel appliqué de façon générale. Il pourrait notamment toucher les secteurs des biens de consommation, de l’automobile et de l’industrie, tout en ayant une incidence sur les prix et en exerçant une pression sur les marges dans tous les secteurs.

Sources : Capital Group et American Compass, au 5 mars 2025.

Selon notre scénario de base, les États-Unis peuvent résister aux changements de politiques commerciales, même si des hausses de tarifs risquent de freiner l’activité économique et d’augmenter les prix des importations. La taille du pays, sa résilience économique et l’argent dont disposent ses consommateurs jouent en sa faveur. En outre, les entreprises américaines ont accru leurs investissements aux États-Unis, tout comme les sociétés étrangères désireuses de continuer à avoir accès à la plus grande économie du monde.


Cependant, l’ambiguïté causée par le changement de politiques commerciales ébranle déjà la confiance des entreprises et des consommateurs, ce qui pourrait avoir un impact sur l’économie et les marchés américains.


Les répercussions sur les autres pays restent également incertaines, en particulier ceux qui dépendent fortement de l’oncle Sam pour leurs échanges commerciaux, comme le Mexique et le Canada, où les exportations vers les États-Unis représentent environ 20 % à 25 % du produit intérieur brut (PIB), contre environ 2 % à 3 % pour la plupart des économies européennes. L’imposition de tarifs douaniers se traduirait par une baisse des exportations et de la croissance économique dans ces pays, ce qui pourrait mener à un assouplissement de leur politique macroéconomique visant à contrer ces effets néfastes. Certains gouvernements réagissent de manière énergique. L’Allemagne, par exemple, a fortement assoupli sa politique budgétaire et prévoit un accroissement de ses dépenses dans les infrastructures et la défense, en partie pour diminuer sa dépendance aux exportations en matière de croissance.  


2. Pourquoi le déficit commercial des États-Unis est-il si élevé ?


Le déficit commercial américain des biens échangés constitue l’un des chiffres les plus importants à connaître quand il est question de tarifs douaniers. En 2024, il s’élevait à 1 100 G$ en raison des achats de produits importés par les États-Unis et de la vigueur du billet vert, qui pèse sur les exportations. En outre, les États-Unis affichent un déficit commercial chaque année depuis les années 1970.


Le déficit commercial des États-Unis a atteint un sommet presque inégalé en 2024

Ce graphique illustre l’évolution du déficit commercial des États-Unis en dollars américains de 1974 au 30 septembre 2024. La colonne de droite présente la part des principaux partenaires commerciaux dans le déficit commercial des États-Unis en 2024. Le déficit commercial n’a cessé d’augmenter, passant de 273 M$ en 1974 à 865 G$ en 2008. Il a ensuite brièvement diminué pour atteindre 713,8 G$ en 2013, avant de progresser régulièrement jusqu’à son plus récent niveau en 2024, soit 1 100 G$. En 2024, la part de la Chine dans le déficit commercial américain s’élevait à environ 285 G$, contre 226 G$ pour l’Union européenne, 174 G$ pour le Mexique, 137 G$ pour tous les autres pays, 118 G$ pour le Vietnam, 73 G$ pour le Canada, 70 G$ pour le Japon et 63 G$ pour la Corée du Sud.

Sources : Capital Group et Bureau of Economic Analysis. Les données reflètent les totaux sur 12 mois jusqu’au mois de septembre de chaque année. Données au 30 septembre 2024.

Selon des économistes, un tel déficit commercial peut être un signe de la vigueur de l’économie américaine, car il montre que les consommateurs achètent, mais il explique également pourquoi les tarifs douaniers figurent au cœur du programme économique du président Trump. D’autres pays dépendent bien davantage du commerce mondial que les États-Unis, et l’administration cherche à tirer parti de la position économique de son pays pour établir un meilleur équilibre avec ses partenaires commerciaux.


Pourtant, les États-Unis affichent le déficit courant le plus important au monde. Il s’agit là de la contrepartie d’énormes entrées de capitaux étrangers chez l’Oncle Sam. Si le pays veut réduire ce déficit, il devra probablement diminuer l’afflux de capitaux et affaiblir son dollar.


Le recours inédit de Donald Trump aux décrets d’urgence pour mettre en œuvre ou éliminer les tarifs douaniers a perturbé les marchés. Les administrations précédentes ont, à divers degrés, eu recours aux tarifs, mais dans le cadre de lois qui exigeaient une analyse détaillée, ce qui laissait plus de temps aux entreprises et aux parties prenantes pour réagir. Quelle que soit la méthode utilisée, l’imposition de tarifs douaniers peut constituer un virage vers une politique isolationniste qui pourrait avoir des répercussions à long terme sur les portefeuilles de placement.


3. Les tarifs douaniers provoquent-ils l’inflation?


La réponse simple est oui, mais la manière dont cela se produit est plus complexe.


S’il s’agit d’un tarif douanier unique, les prix monteront probablement de façon modeste, puis s’équilibreront au fil du temps. En revanche, si les tarifs augmentent chaque année dans le cadre d’une guerre commerciale, cela devient plus inquiétant. En effet, un tel scénario pourrait provoquer une hausse de l’inflation à long terme et, par ricochet, une montée des taux d’intérêt.


D’après les économistes, les consommateurs et les entreprises, qui acceptent de réduire leurs marges bénéficiaires pour vendre leurs produits, paient en grande partie le coût des tarifs douaniers. On estime généralement que les consommateurs absorbent de 30 % à 50 % du coût, mais que ce taux peut être plus élevé dans le cas de produits moins substituables. Selon une étude récente, les consommateurs américains ont absorbé la majeure partie des tarifs douaniers appliqués en 2018 et 2019.


Des économistes de l’Université de Chicago et de la Réserve fédérale américaine font souvent référence à une étude de cas portant sur la décision de Donald Trump en janvier 2018 d’imposer des tarifs douaniers sur les laveuses importées, mais pas sur les sécheuses. Selon cette étude, les fabricants américains avaient augmenté leurs prix pour s’aligner sur leurs concurrents, même si les tarifs douaniers ne s’appliquaient pas à leurs produits. En outre, les prix des sécheuses ont également monté, les fabricants ayant vraisemblablement prétexté les tarifs douaniers pour majorer les prix de manière opportuniste ou pour répartir la hausse entre les laveuses et les sécheuses.


Les prix des électroménagers ont augmenté, puis se sont stabilisés sous l’administration Trump

Ce graphique montre le taux d’inflation des électroménagers pour les consommateurs et l’indice des prix à la production des détaillants de janvier 2017 à décembre 2019. L’axe des ordonnées indique le taux d’inflation de -10 % à 20 %. De janvier 2017 à décembre 2018, les prix des détaillants ont augmenté de 13 %, contre 6 % pour les prix à la consommation. L’année suivante, en octobre 2019, les prix des détaillants ont augmenté de 16 % contre seulement 1 % pour ceux à la consommation. En décembre 2019, l’inflation des prix des détaillants avait atteint 15 % tandis que celle des prix à la consommation avait reculé de 1 %.

Sources : Capital Group, Bureau of Labor Statistics et Peterson Institute of International Economics. La variation des prix des détaillants est représentée par l’indice des prix à la production (IPP) du commerce de détail pour la sous-catégorie des gros électroménagers. L’IPP mesure la variation moyenne dans le temps des prix de vente touchés par les producteurs nationaux pour leur production. La variation des prix à la consommation est représentée par l’indice des prix à la consommation pour la sous-catégorie des gros électroménagers. Données au 15 décembre 2019.

La valeur du dollar américain a également changé en raison des nouvelles sur les tarifs douaniers. Elle monte généralement quand les droits de douane augmentent, car ceux-ci réduisent la demande d’importations libellées en devises étrangères. En revanche, elle diminue lorsque les tarifs fléchissent, car la demande d’importations de produits en devises étrangères s’accentue. Un dollar fort pourrait aider les consommateurs à compenser certains coûts liés aux tarifs douaniers et profiter aux touristes américains lorsqu’ils voyagent à l’étranger.


4. En quoi consiste la réciprocité commerciale et comment sera-t-elle mise en œuvre?


À première vue, le concept de réciprocité commerciale s’avère simple : nous vous imposons les mêmes tarifs que ceux que vous nous imposez.


L’administration Trump vise à rééquilibrer les tarifs douaniers entre les États-Unis et les autres pays pour les rendre réciproques. En agissant ainsi, elle bouscule 75 ans de politique commerciale multilatérale et fait fi des règles de l’Organisation mondiale du commerce, qui ont succédé à l’Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce de 1947.


L’administration américaine a changé de stratégie, car elle estime que la balance a trop penché et que de grandes industries américaines se heurtent à d’importantes barrières lorsqu’il s’agit de vendre leurs produits à l’étranger. Prenons par exemple le commerce d’automobiles entre les États-Unis et l’Union européenne (UE). Actuellement, l’UE impose un tarif de 10 % sur l’importation de véhicules américains, alors que l’Oncle Sam en applique un de 2,5 % sur les voitures européennes.


On ne sait pas si la définition de réciprocité de M. Trump tient compte de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) perçue par de nombreux pays sur les achats nationaux. Cette taxe est généralement appliquée à chaque étape de la production, contrairement à la taxe de vente américaine qui est prélevée lors de la vente finale. De nombreux économistes affirment que la TVA ne constitue pas une taxe sur les importations et qu’elle n’est donc pas l’équivalent d’un tarif douanier. Dans le cas de l’UE, la prise en compte de la TVA se traduit par un tarif douanier réel plus élevé, soit de l’ordre de 25 %.


Les barrières commerciales des États-Unis varient d’une économie à l’autre

Ce tableau présente une comparaison des tarifs douaniers entre les pays importateurs et les États-Unis. Pour la Chine, le tarif américain moyen sur ses produits se situait à 20 %, tandis que son tarif moyen sur les produits américains était de 7,5 %, soit un écart tarifaire de 12,5 %. La TVA chinoise variait de 6 % à 13 %. Pour l’Allemagne, le tarif américain moyen sur ses produits se situait à 3,3 %, tandis que son tarif moyen sur les produits américains était de 5 %, soit un écart tarifaire de 1,7 %. La TVA allemande s’élevait à 19 %. Pour le Japon, le tarif américain moyen sur ses produits se situait à 3,3 %, tandis que son tarif moyen sur les produits américains était de 3,7 %, soit un écart tarifaire de 0,4 %. La TVA nippone s’élevait à 10 %. Pour le Vietnam, le tarif américain moyen sur ses produits se situait à 3,3 %, tandis que son tarif moyen sur les produits américains était de 9,4 %, soit un écart tarifaire de 6,1 %. La TVA vietnamienne s’élevait à 10 %. Pour Taïwan, le tarif américain moyen sur ses produits se situait à 3,3 %, tandis que son tarif moyen sur les produits américains était de 6,5 %, soit un écart tarifaire de 3,2 %. La TVA de Taïwan s’élevait à 5 %. Pour l’Irlande, le tarif américain moyen sur ses produits se situait à 3,3 %, tandis que son tarif moyen sur les produits américains était de 5,0 %, soit un écart tarifaire de 1,7 %. La TVA irlandaise s’élevait à 23 %. Pour l’Inde, le tarif américain moyen sur ses produits se situait à 3,3 %, tandis que son tarif moyen sur les produits américains était de 17,0 %, soit un écart tarifaire de 13,7 %. La TVA indienne variait de 5 % à 28 %

Sources : Capital Group, PWC, Census Bureau, Organisation mondiale du commerce (OMC). Le tarif douanier moyen correspond au taux de la nation la plus favorisée sur la base des données de l’OMC en 2023, sauf dans les cas mentionnés ci-dessous. Le Canada, le Mexique et la Corée du Sud ont conclu des accords de libre-échange avec les États-Unis et sont exclus de cette liste. Le tarif douanier moyen de la Chine sur les produits américains ne tient pas compte des mesures de rétorsion tarifaires. TVA : taxe sur la valeur ajoutée. 1 Taxe à la consommation. 2 Taxe sur les produits et services. Les barres qui s’étendent vers la droite dans la colonne « Écart tarifaire » indiquent un écart plus favorable aux États-Unis, tandis que celles qui s’étendent vers la gauche indiquent le contraire. Seul l’écart tarifaire avec la Chine favorise les États-Unis. Au 10 mars 2025.

Vu la nature individuelle de ces négociations commerciales, les détails importent. Les tarifs douaniers imposés aux principaux partenaires commerciaux, comme la Chine, l’UE, le Canada et le Mexique peuvent réduire les déficits commerciaux des États-Unis et stimuler la production nationale en donnant aux entreprises américaines un avantage par rapport aux importations.


Ils peuvent également donner lieu à des mesures de rétorsion, comme les droits de douane de 25 % imposés par le Canada sur 30 G$ CA de produits importés des États-Unis, qui passeraient à 155 G$ CA si les tarifs douaniers américains mis en œuvre étaient maintenus. Le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, a également imposé temporairement une surtaxe de 25 % sur l’électricité provenant des États-Unis. De plus, toutes les provinces et tous les territoires canadiens ont retiré l’alcool américain des tablettes de leurs magasins. Par ailleurs, la Chine pourrait interdire les exportations de minerais essentiels vers les États-Unis, réduire ses achats d’avions et de produits agricoles, tout en multipliant les enquêtes sur les entreprises américaines présentes en Chine, dont Apple, Starbucks et Tesla.


5. Quelles ont été les répercussions des tarifs douaniers au cours de la première administration Trump?


Les investisseurs peuvent ressentir une forte impression de déjà-vu lorsqu’ils voient les tarifs douaniers faire la une des journaux. En effet, la première administration Trump avait cherché à réduire le déficit commercial des États-Unis en imposant des tarifs douaniers à la Chine. Cela avait déclenché une guerre commerciale qui avait secoué les marchés et dominé l’actualité, comme c’est le cas aujourd’hui.


Les tarifs douaniers ont fait les manchettes lors du premier mandat de M. Trump

Ce graphique suit l’évolution de la valeur d’un placement initial de 1 000 $ dans l’indice S&P 500 du 1er janvier 2018 au 31 décembre 2019. La valeur du placement à la fin de la période s’élevait à 1 257 $. L’indice des prix à la consommation (inflation annuelle), qui figure à droite du graphique, est passé de 2,15 % le 31 janvier 2018 à 2,85 % en juillet 2018, avant de retomber à 2,15 % en novembre 2018. Il a ensuite avoisiné ce niveau pour finir par s’établir à 2,32 % en décembre 2019. Le graphique présente également les manchettes ou les événements survenus au cours de la période : imposition de tarifs douaniers par M. Trump sur les panneaux solaires et les laveuses (22 janvier 2018); tarifs douaniers étendus à l’acier et à l’aluminium (23 mars 2018); fin de l’exemption tarifaire accordée par les É.-U. à l’UE, au Canada et au Mexique (1er juin 2018); mesures de rétorsion de l’UE et du Canada (du 22 juin au 1er juillet 2018); début de la 3e phase de tarifs douaniers entre la Chine et les États-Unis (24 septembre 2018); hausse des tarifs américains sur les produits chinois figurant sur la liste précédente (10 mai 2019); annonce de tarifs américains sur la quasi-totalité des importations chinoises restantes (1er août 2019).

Sources : Capital Group, Bureau of Labor Statistics, Peterson Institute for International Economics et Standard & Poor’s. La valeur d’un placement hypothétique dans le S&P 500 correspond au rendement total de l’indice du 1er janvier 2018 au 31 décembre 2019. Les résultats passés ne sont pas garants des résultats futurs. L’indice n’est pas géré et n’a donc pas de frais. Les investisseurs ne peuvent pas investir directement dans un indice. Les rendements sont en USD.

Avec du recul, on constate que l’impact sur l’inflation s’est avéré faible dans l’ensemble, l’indice annuel des prix à la consommation ayant évolué dans une fourchette de 1,50 % à 2,85 % en 2018 et 2019. Par ailleurs, le S&P 500 avait reculé en 2018, mais s’était fortement redressé en 2019, les deux années ayant été marquées par des facteurs autres que les tarifs douaniers.


Le monde a changé depuis cette première vague de barrières tarifaires. La pandémie, les guerres en Ukraine et au Moyen-Orient, ainsi que le plus grand choc inflationniste depuis des décennies continuent de se répercuter sur l’économie. L’incidence des tarifs douaniers et des réductions des dépenses fédérales sur la croissance demeure encore plus incertaine, vu la nature évolutive des politiques de M. Trump.


La leçon à tirer de pareils contextes est de prendre conscience de ce que l’on sait ou ne sait pas, tout en reconnaissant que les tarifs douaniers ne sont qu’un des éléments de l’équation. Ainsi, face à la volatilité du marché, il s’avère essentiel de se concentrer sur des principes d’investissement, comme la diversification et le maintien de ses placements, afin d’atteindre ses objectifs à long terme.



Jared Franz est économiste et possède 19 ans d’expérience dans le secteur (au 31 décembre 2024). Il est titulaire d’un doctorat en économie de l’Université de l’Illinois à Chicago, d’un baccalauréat en mathématiques de l’Université Northwestern et a fréquenté l’Académie navale américaine.

Robert Lind est économiste et possède 37 ans d’expérience dans le secteur (au 31 décembre 2024). Il est titulaire d’un baccalauréat en philosophie, politique et économie de l’Université d’Oxford.


L’indice des prix à la consommation (IPC) est une mesure de la variation moyenne dans le temps du prix d’un panier de biens et services consommés par les ménages urbains.

 

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