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Comment les élections influencent les marchés en 5 graphiques

Dans quelle mesure les élections ont-elles un impact sur les marchés boursiers et les rendements des portefeuilles? Les élections devraient-elles avoir de l’importance pour les investisseurs à long terme? Telles sont les questions auxquelles les investisseurs et les professionnels de la finance sont confrontés à l’approche du 5 novembre. 


Pour y répondre, nous avons analysé plus de 90 années de données et identifié cinq façons dont les élections influencent les rendements des actions et le comportement des investisseurs.


1. Les marchés ont suivi une tendance à la hausse, quel que soit le parti qui remporte l’élection


La politique peut susciter de fortes émotions et des préjugés, mais les investisseurs feraient mieux de faire abstraction du brouhaha et de se concentrer sur le long terme. En effet, historiquement parlant, les élections n’ont eu pratiquement aucune influence sur le rendement des investissements à long terme.


Quel que soit le parti au pouvoir, il n’y a pas non plus de différence significative pour les actions. Depuis 1933, huit présidents démocrates et sept présidents républicains se sont succédés, et la tendance générale du marché a toujours été à la hausse. Ce qui devrait compter plus pour les investisseurs que les résultats des élections, c’est de rester investi.


Le graphique présente la croissance d’un investissement hypothétique de 1 000 $ dans l’indice S&P 500 entre le 4 mars 1933 et le 30 juin 2024. Il présente également les périodes au cours desquelles le président américain était démocrate ou républicain. La valeur finale est de 24 856 973 $.

Sources : Capital Group, RIMES, Standard & Poor’s. Le graphique présente la croissance d’un investissement hypothétique de 1 000 $ effectué le 4 mars 1933 (date de la première investiture de Franklin D. Roosevelt) jusqu’au 30 juin 2024. Les dates de prise de contrôle des partis correspondent aux dates d’investiture. Les valeurs sont basées sur les rendements totaux en USD. Présenté sur une échelle logarithmique. Les résultats passés ne sont pas garants des résultats futurs.

Qu’est-ce que cela signifie pour 2024? Certains ont qualifié l’élection de 2024 comme la plus importante de mémoire récente. Mais on avait dit la même chose à propos des élections précédentes et ce sera probablement répété lors des futures élections. Cette année a été unique à bien des égards, mais un examen des cycles électoraux passés démontre que la controverse et l’incertitude ont entouré de nombreuses élections. Et dans chaque cas, le marché a continué à faire preuve de résilience. En gardant une vision à long terme, les investisseurs peuvent se positionner pour un avenir meilleur, quel que soit le résultat.


2. Paralysie ou balayage électoral? Les actions ont augmenté dans les deux cas


L’élection présidentielle n’est pas la seule à surveiller. Les résultats des principales courses législatives pourraient déterminer si l’un des partis contrôle les deux chambres du Congrès, ce qui faciliterait la réalisation de son programme politique. Les investisseurs craignent souvent de tels scénarios de « vague rouge » ou de « vague bleue », mais supposer qu’une telle issue entraînera une baisse significative des prix des actions, c’est simplifier de manière excessive les complexités des marchés boursiers.


L’histoire démontre que les actions se sont bien comportées, quelle que soit la situation politique à Washington. Depuis 1933, il y a eu 44 années pendant lesquelles un seul parti a contrôlé la Maison Blanche et le Congrès en même temps. Au cours de ces périodes, les actions ont enregistré des rendements moyens vigoureux de 14,4 % en dollars américains, ce qui est légèrement supérieur aux gains moyens enregistrés lorsque le Congrès était divisé entre les deux partis. Historiquement, le « moins bon » résultat a été lorsque le Congrès était contrôlé par le parti opposé au président, mais même ce scénario a généré une moyenne de rendements à deux chiffres.


Le graphique présente le rendement annuel moyen de l’indice S&P 500 de 1933 à 2023 selon trois scénarios de contrôle de la Maison Blanche et du Congrès. Le scénario d’un gouvernement unifié a eu un rendement de 14,4 %. Le scénario où le Congrès est unifié sous un parti différent de celui du président a enregistré un rendement de 11,7 %. Le scénario où le Congrès est divisé a eu un rendement de 13,7 %.

Sources : Capital Group, Bureau du greffier – Chambre des représentants des États-Unis, Senate.gov, Standard & Poor’s. « Gouvernement unifié » signifie que la Maison Blanche, la Chambre et le Sénat sont contrôlés par le même parti politique. « Congrès unifié, président issu d’un autre parti » signifie que la Chambre et le Sénat sont contrôlés par le même parti, mais que la Maison Blanche est contrôlée par un autre parti. « Congrès divisé » signifie que la Chambre et le Sénat sont contrôlés par des partis différents, peu importe celui qui contrôle la Maison Blanche. Les données excluent l’année 2001, le sénateur Jeffords ayant changé de parti en cours d’année. Au 31 décembre 2023. Les résultats passés ne sont pas garants des résultats futurs. Les rendements sont en USD.

Qu’est-ce que cela signifie pour 2024? De nombreux observateurs électoraux s’attendent à ce que le Sénat passe sous contrôle des républicains en novembre. Mais les marges étroites au sein des deux chambres du Congrès et l’évolution des sondages pour les élections présidentielles indiquent que tout résultat est encore possible. Les électeurs peuvent avoir une forte préférence pour ces résultats, mais les investisseurs peuvent se rassurer en sachant que tous ces scénarios ont historiquement produit des rendements d’actions élevés.


3. Les marchés ont tendance à prédire les résultats des élections


Un simple indicateur des marchés boursiers a correctement prédit le vainqueur de 20 des 24 dernières élections présidentielles depuis 1936 – un palmarès à rendre jaloux les plus prestigieux instituts de sondage. Si l’indice S&P 500 est en hausse au cours des trois mois précédant le jour de l’élection, le parti au pouvoir l’emporte généralement. Si les marchés sont en baisse pendant cette période, le parti opposé revendique généralement la victoire.


Quelle en est la raison? Cela s’explique par le fait que les actions ont tendance à anticiper l’avenir et à « intégrer » dans leur valorisation l’incertitude, notamment celle provoquée par l’approche d’une élection.


Lorsque le marché boursier et l’économie sont solides, il y a généralement moins de motivation pour un changement d’administration. Au cours de ces années, les actions n’ont pas besoin de prendre en compte l’incertitude, ce qui leur permet souvent de continuer à grimper, renforçant ainsi les chances de réélection du président en place.


Lorsque le climat politique et économique est plus difficile, les chances de victoire du parti adverse sont plus grandes. Le marché tient compte de l’incertitude accrue liée au résultat de l’élection et aux éventuels changements politiques, ce qui peut entraîner une plus grande volatilité.


Le graphique présente les rendements moyens de l’indice S&P 500 pendant les années électorales entre 1936 et 2020, séparés en lignes illustrant les années où le parti sortant a gagné et celles où le parti sortant a perdu. Au cours des années où le parti sortant a gagné, la ligne augmente généralement tout au long de l’année. Au cours des années où le parti sortant a perdu, la ligne a diminué au cours des premiers mois de l’année, puis a augmenté régulièrement jusqu’en septembre, a diminué jusqu’en novembre, puis a recommencé à augmenter.

Sources : Capital Group, Standard & Poor’s. Les rendements sont indexés à 100 au 1er janvier de chaque année électorale. Les rendements sont en USD. La zone ombragée présente approximativement la période de trois mois précédant le jour de l’élection. Les résultats passés ne sont pas garants des résultats futurs.

Qu’est-ce que cela signifie pour 2024? L’indice S&P 500 a augmenté de 18 % cette année (jusqu’au 11 juillet), et le PIB des États-Unis a été positif pendant sept trimestres consécutifs. Un environnement économique et commercial vigoureux profite généralement aux candidats en place. Cependant, une volatilité accrue pourrait se manifester dans les mois à venir alors que les électeurs sont aux prises avec une campagne électorale conflictuelle. Bien qu’il soit intéressant d’observer l’évolution des actions avant les élections, les investisseurs ne devraient pas s’en servir comme prétexte pour tenter d’anticiper les marchés. Historiquement, que le président sortant gagne ou perde, la volatilité des élections a généralement été de courte durée et a rapidement cédé la place à des marchés en hausse.


4. Les investisseurs deviennent souvent plus prudents pendant les années électorales


Il peut être difficile de rester à l’abri des messages négatifs qui entourent la couverture médiatique des élections. Il est naturel de se laisser émouvoir par la rhétorique des campagnes politiques. L’histoire témoigne du fait que les élections ont eu un impact évident sur le comportement des investisseurs, mais il est important que ces derniers ne laissent pas le pessimisme les détourner de leurs plans d’investissement à long terme.


Au cours des années électorales, les investisseurs ont beaucoup plus investi dans les fonds du marché monétaire, qui constituent traditionnellement l’un des véhicules de placement les moins risqués. En revanche, les fonds d’actions ont enregistré les flux nets les plus élevés au cours de l’année suivant immédiatement une élection.


Cela suggère que les investisseurs souhaitent minimiser le risque pendant les années électorales et attendent que l’incertitude se dissipe pour revenir sur des actifs plus risqués tels que les actions. Mais tenter d’anticiper les marchés est rarement une stratégie d’investissement gagnante, et elle peut poser un problème majeur pour les rendements des portefeuilles.


Le graphique présente les flux nets moyens de fonds vers les fonds d’actions et les fonds du marché monétaire pendant les années d’élection présidentielle et l’année suivant l’élection, sur la base de données allant de 1992 à 2023. Au cours des années d’élection présidentielle, les flux nets de fonds d’actions ont été en moyenne de 37 G$, et les flux nets de fonds du marché monétaire ont été de 195 G$. L’année suivant une élection, les flux nets moyens de fonds d’actions ont été de 202 G$ et les flux nets de fonds du marché monétaire ont été de 85 G$.

Source : Morningstar. Valeurs établies en USD. Les fonds comprennent les fonds communs de placement et les FNB. Les fonds d’actions incluent les fonds des catégories actions internationales et actions américaines de Morningstar. Les fonds du marché monétaire incluent les fonds de la catégorie Marché monétaire de Morningstar. Au 31 décembre 2023. Les résultats passés ne sont pas garants des résultats futurs.

Qu’est-ce que cela signifie pour 2024? Les flux nets du marché monétaire ont augmenté de 971 G$ US l’année dernière, tandis que les flux des fonds d’actions sont restés relativement stables. Cela a propulsé les actifs des fonds du marché monétaire à des niveaux records – 6 100 G$ US au 10 juillet 2024, selon l’Investment Company Institute. À ces niveaux, il est probable que les portefeuilles de nombreux investisseurs ne soient plus en phase avec leurs objectifs à long terme. Il peut être utile de consulter un professionnel de la finance pour s’assurer que les portefeuilles sont bien diversifiés et en accord avec les objectifs de placement.


5. Passer aux liquidités pendant les années électorales peut réduire les rendements à long terme des portefeuilles


Quelle a été la meilleure façon d’investir pendant les années électorales? Ce n’est pas en restant sur la touche.


Pour le vérifier, nous avons examiné trois investisseurs hypothétiques, chacun ayant une approche de placement différente. Nous avons ensuite calculé la valeur finale de chacun de leurs portefeuilles au cours des 23 derniers cycles électoraux, en supposant une période de détention de quatre ans.


L’investisseur qui est resté sur la touche a obtenu le pire résultat à 17 reprises et n’a obtenu le meilleur résultat que trois fois. Dans le même temps, les investisseurs qui ont été pleinement investis, ou qui ont versé des cotisations mensuelles pendant les années électorales, ont obtenu les meilleurs résultats. Ces investisseurs ont affiché des soldes de portefeuille moyens plus élevés sur l’ensemble de la période et ont plus souvent surpassé l’investisseur qui gardait ses fonds dans des liquidités plus longtemps. Ces résultats reflètent des périodes de détention de quatre ans, mais l’écart serait encore plus important s’il était calculé sur des intervalles de temps plus longs.


La meilleure solution consiste généralement à s’en tenir à un plan d’investissement à long terme solide, fondé sur des objectifs de placement individuels. Que cette stratégie consiste à être pleinement investi tout au long de l’année ou à investir de manière régulière par le biais d’un véhicule tel qu’un régime 401(k), l’essentiel est que les investisseurs évitent d’anticiper les marchés en fonction des vents politiques. Comme c’est souvent le cas en matière d’investissement, la clé est de mettre de côté le brouhaha à court terme et de se concentrer sur les objectifs à long terme.


Le graphique présente les résultats de trois stratégies d’investissement hypothétiques de 10 000 $ qui pourraient être utilisées au cours d’un cycle électoral, en utilisant les données de 23 cycles électoraux depuis 1932. Dans le cadre de la stratégie pleinement investie, la valeur finale moyenne après une période de détention de quatre ans était de 15 860 $. C’était le meilleur résultat dans 14 cycles et le pire dans six cycles. La valeur finale de la stratégie des cotisations régulières s’élève à 15 765 $. Il s’agit du meilleur résultat à six reprises et cette stratégie n’a jamais généré les pires résultats. La stratégie qui consiste à rester sur la touche a une valeur finale de 14 867 $ Elle a enregistré trois fois le meilleur résultat et dix-sept fois le pire.

Sources : Capital Group, le Conseil des gouverneurs du système de la Réserve fédérale américaine, RIMES, Standard & Poor’s. Les trois investisseurs hypothétiques disposent chacun de 10 000 $ à investir pendant un cycle électoral et sont investis en permanence dans une combinaison d’actions et de liquidités. « Pleinement investi » signifie toujours pleinement investi en actions. Les « cotisations régulières » commencent avec 1 000 $ investis en actions et 9 000 $ en liquidités. Au début de chacun des neuf mois suivants, cet investisseur réduit ses liquidités de 1 000 $ et cotise 1 000 $ dans des actions, après quoi il aura investi la totalité des 10 000 $ en actions. L’investisseur qui « reste sur la touche » est entièrement investi en liquidités durant la première année. Au début de la deuxième année, cet investisseur réduit ses liquidités de 10 000 $ et investit 10 000 $ dans des actions. L’indice S&P 500 est utilisé pour les rendements des actions et reflète le réinvestissement des dividendes. Les bons du Trésor à trois mois sont utilisés comme indicateur pour les rendements des liquidités et reflètent le réinvestissement des intérêts. Les rendements et les valeurs de portefeuille sont calculés mensuellement en USD. L’analyse commence le 1er janvier de chaque année électorale et reflète une période de détention de quatre ans. Les résultats passés ne sont pas garants des résultats futurs.

Qu’est-ce que cela signifie pour 2024? Les investisseurs en liquidités ont bénéficié des rendements les plus élevés depuis des décennies, mais ces résultats ont été bien inférieurs aux rendements des actions. Entre octobre 2022 et juin 2024, période au cours de laquelle les actifs des fonds du marché monétaire sont passés de 4 600 G$ à 6 100 G$ US, l’indice S&P 500 a progressé de plus de 55 %. Il est trop tôt pour connaître l’impact à long terme sur le portefeuille de cette fuite vers les liquidités, mais il est raisonnable de supposer que de nombreux investisseurs ont manqué au moins une partie de ce puissant redressement des actions et qu’ils restent sur la touche avant les élections de novembre.



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